Tom Watson avait le British Open à portée de main
L’Américain Tom Watson, 59 ans, qui dispute essentiellement les tournoi du Senior Tour, a failli causer une des plus grandes surprises durant les 4 jours de ce British Open 2009. Deuxième au soir du premier tout, co-leader les deuxième et troisième jour, il a été dimanche soir à un putt de la victoire, sur les links de Turnberry (Eco).
Au 18 ème trou, il a raté un putt de 3 M qui lui aurait donné la victoire, 30 ans après son dernier succès dans un Majeur.
Il serait devenu le plus vieux vainqueur d’un Majeur. Il aurait ainsi remporté son sixième British Open, le dernier datant de 1983 !
Hélas, la balle s’est arrêtée trop tôt.
Voir la vidéo du dernier trou ci-dessous.
En play-off, Stewart Cink ne lui a laissé aucune chance.
Pour la première fois, un film américain s’est mal terminé. Tout était trop beau. Leader depuis le premier jour, Tom Watson avait résisté jusqu’au 71e trou. Pour son tout dernier British Open (ndlr : les participants ne peuvent pas avoir plus de 60 ans), l’Américain aux sept titres du Grand Chelem avait l’occasion d’écrire l’histoire en devenant le plus vieux vainqueur d’un Majeur. Tous les événements allaient dans ce sens : les dégringolades inattendues de Lee Westwood et Retief Goosen dans les derniers instants, le manque de réussite de Chris Wood… Seul épine dans le pied, son compatriote, Stewart Cink, auteur d’un birdie au trou N.18 sur un putt magistral de cinq mètres.
Qu’importe ! Watson connaît la pression pour avoir déjà remporté le British Open à cinq reprises, la dernière fois en 1983 ! 26 ans plus tard, il ne lui restait plus qu’à assurer le par sur un trou où il n’a jamais concédé de bogey depuis le début de la semaine. Un drive parfait au milieu du fairway laissait présager le meilleur. Son coup de fer suivant aussi… avant que la balle ne fuie le green pour quelques centimètres et atterrisse dans le rough. Comme à son habitude, le « maître des links » décide de jouer son coup au putter. A ce moment, deux putts lui suffisent pour entrer dans la légende. Le premier dépasse le trou de trois mètres. Le second échoue au bord du trou. Play-off.
La der de Watson
Dès ce moment, le regard du vétéran a changé. La fatigue due à l’âge et quatre jours intenses se font ressentir. Le play-off qui se dispute sur quatre trous (N.5, 6, 17 et 18) n’arrange pas les choses. Dès le premier par 4, Watson s’engouffre dans un de ces bunkers, ou plutôt cratères, qui font la réputation du parcours de Turnberry. La concentration n’y est plus. Le vétéran concède le bogey tandis que son adversaire rentre le par. Début d’un long calvaire. Watson parvient à retarder l’échéance sur le par 3 suivant. Malgré une mise en jeu égarée parmi les spectateurs, il sort un approche-putt magistral, tandis que Cink concède deux coups sur le green.
Le trou N.17 anéantira les espoirs de toute une génération. Watson s’égare une nouvelle fois dans le rough dont il ne sortira qu’en deux coups. Une nouvelle approche trop courte et trois putts lui font concéder le double bogey, là où Cink rentre un birdie. La messe est dite. L’arrivée jusqu’au green du N.18 n’est qu’un long chemin de croix. Est-ce le vent venu de l’océan ou la tristesse qui ont donné les larmes aux yeux à Watson ? Peu importe. C’est bien lui le héros du jour. Le public amassé autour du green du 18 l’ovationne pendant de longues minutes. C’était sa dernière sur les links britanniques. Une page s’est tournée.