Clap de fin pour Victor Dubuisson ?
Victor Dubuisson, alias Cactus Kid, vient de perdre sa carte sur le DP World Tour suite à sa 287ème place à la Race to Dubaï. Et il n’est pas inscrit aux PQ3 qui se dérouleront du 10 au 15 novembre sur le golf du Lumine à Tarragone.
Est-ce la fin de sa carrière de golfeur pro ? C’est ce que le monde du golf se demande et redoute. Double vainqueur du Turkish Airlines Open (2013 et 2015), vainqueur de la Ryder Cup avec l’équipe européenne en 2014 à Geneagles, 75ème de la Money List, le Cannois pouvait prétendre sauver sa carte en participant à ces PQ3 en Espagne.
Or il n’en est rien. Cette année il a très peu joué (8 tournois), très peu passé de cut (2) et beaucoup abandonné après un premier 18 trous raté (3). On ne l’a plus vu sur un parcours depuis son 77 inaugural au BMW PGA Championship à Wentworth (Angleterre) en septembre.
Génie du golf pour beaucoup, gros fainéant pour certains, plus intéressé par la pêche au gros en mer que par l’entrainement, celui qui a maintenant 33 ans semble plus promis à une retraite sportive qu’à des exploits sur les fairways car il ne bénéficie d’aucune exemption sur le Tour Européen.
Si il veut continuer à jouer à haut niveau (mais le veut-il seulement ?), il lui reste la possibilité de tenter les qualifications du LIV Golf 8 au 10 décembre sur l’Abu Dhabi Golf Club. Mais il lui faudrait une invitation car il ne rentre dans aucune des conditions d’éligibilité pour ses qualifications. Et Keith Pelley le CEO du DP World Tour, vient encore d’émettre une nouvelle menace envers les joueurs européens qui seraient tentés de jouer ces qualifications (lire ici).
Alors même si il m’énerve parfois (voir ce que j’ai écrit ici), et sans oublier que l’on a en France d’autres excellents joueurs qui performent un peu partout comme Victor Perez, Mike Lorenzo-Véra, Antoine Rozner et des jeunes qui arrivent le couteau entre les dents comme Tom Vaillant qui vient de monter sur le DP World Tour pour 2024, ne plus voir ses coups de magiciens serait une grande perte pour le golf français.
Il ferait juste partie d’une longue liste, tous sports confondus, de jeunes talents n’ayant jamais réussi à faire plus que des coups d’éclats par ci par là, sans confirmer dans la durée. Et ce serait un pur gâchis. Pourtant comme disait Guy Roux, « faut pas gâcher « !!