Pascal Grizot est réélu à la présidence de la FFGolf

Pascal Grizot

La liste conduite par Pascal Grizot et son élection en tant que président ont été approuvés à 97,80%. Il est donc réélu pour 4 ans à la tête de la FFGolf.

Le scrutin relatif à l’élection du Comité Directeur et à la présidence de la ffgolf s’est clos mercredi 4 décembre à 13 heures. Les clubs, invités à se prononcer par vote électronique depuis le 12 novembre dernier jusqu’au 4 décembre, se sont massivement mobilisés.

Le taux de participation du corps électoral a frôlé les 70% (68,36%) pour un total de voix exprimées de 77%. 1065 votants ont été recensés sur un total possible de 1558. Depuis une réforme statutaire de 2023, le corps électoral est composé des Présidents d’association sportive et des gestionnaires de golfs disposant d’une association sportive, garantissant ainsi une large représentation des clubs.

Pour la première fois dans l’histoire de la Fédération française de golf, conformément à loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France et donnant notamment obligations aux Fédérations sportives de faire élire leur président directement par les clubs, notre plus haut dirigeant a été choisi par un vote direct du corps électoral. Lors des précédentes élections, le président était choisi par le Comité Directeur nouvellement élu.

Un Comité Directeur en partie renouvelé

Pour ce deuxième mandat à la tête de la ffgolf, Pascal Grizot sera accompagné d’un Comité Directeur composé de 32 membres, en partie renouvelé, dont voici la composition. Une composition qui illustre parfaitement le consensus construit dans le dialogue depuis 4 ans.

Par ordre alphabétique / (en gras, les nouveaux membres)

  • • Pierre Bechmann – Golf de Chantilly
    • Laurent Boissonnas – Golf de Saint-Germain
    • Véronique Branover – Golf de Toulouse Seilh
    • Caroline Breynaert – Golf de Saint Cloud
    Sophie Charrayre (Médecin) – Auvergne-Rhône-Alpes
    Carole Danten-Azfi – Golf de Champagne
    Jean-Paul Davin – Golf de Saint-Germain
    • Dominique Destremau – Golf du Haut-Poitou
    • Christophe Dorise – Golf de Chartres Fontenay
    • Mauricette Feuillas – Golf de Villacoublay Gilles Paris – Golf de Dinard
    • Muriel Foulquié – Paris International Golf Club
    • Amélie Fourel-Tournant – Aix Marseille
    • Béatrice Gaulier – Golf de Mérignies
    Jean-Charles Gouvernaire – Golf de Saint Cyprien
    • Pascal Grizot – Golf de Morfontaine
    François Illouz – Golf de Morfontaine
    Frédéric Laborde – Golf de Chiberta
    • Jean-Louis Lignier – Golf de Brigode
    • Guillaume Livet – Golf du Prieuré
    Marie-Hélène Magnet – Golf de Vichy Forêt/Montpensier
    • Aurélie Maloubier – Golf de la Forteresse
    Laurent Murail – Golf de Saint Nom la Bretèche
    • Gilles Paris – Golf de Dinard
    • Sylvianne Perdriau-Villaudière – Le Golf National
    • Thierry Peysson – Golf Club de Lyon
    • Anne Ridoux – UGolf Bordeaux Cameyrac
    • Yves Rochereau – Golf de Fourqueux
    • Annie Roudaut – Golf de Villacoublay
    Fanny Sachel – RCF La Boulie
    Frank Servan – Golf de Bellefontaine
    Géraldine Spencer – Golf de Fourqueux
    Régis Viateur – Golf & Tennis des Haras de Jardy

Représentants des sportifs de haut niveau

  • • Antoine Rozner
    • Perrine Delacour

Représentant des arbitres

  • • François Chipot
    • Roseline Couatarmanach (invitée permanente)

Représentante des entraîneurs

  • • Emilie Alonso
    • Franck Lorenzo Vera (invité permanent)

Des ambitions intactes

« Fier et très honoré d’avoir été réélu président de la ffgolf dans le cadre d’un scrutin ayant rassemblé une large participation », Pascal Grizot a réaffirmé son ambition et celle de son équipe, ensemble engagés bénévolement au service du golf français : « Avec le Comité Directeur, nous avons hâte de poursuivre le travail entamé en 2020. Nos efforts continueront d’être dirigés vers le développement de la pratique, l’accélération de la transition écologique et, bien entendu, la performance sportive au plus haut niveau mondial. Partout, nous aiderons chacun de nos clubs à relever les défis d’aujourd’hui et de demain pour faire grandir le golf français ».

Contact presse
Michaël Akrich
Fédération française de golf
Email : michael.akrich@ffgolf.org
Tél : 01.41.49.77.24




Les pays les plus passionnés de golf

De nouvelles données révèlent les pays les plus passionnés de golf.

Une nouvelle étude menée par le site d’informations sportives The Grueling Truth a révélé que c’est l’Irlande qui peut se targuer d’être le pays le plus obsédé par le golf au monde.

La recherche a utilisé les données de Google Trends pour mesurer l’intérêt en ligne pour le sport, et l’île d’Émeraude a montré un niveau d’intérêt de près de 100 % supérieur à celui de la Nouvelle-Zélande , deuxième pays.

Les États-Unis n’étaient que le troisième pays le plus intéressé par le golf.

La liste complète des 10 meilleurs:

Irlande
Nouvelle-Zélande
États-Unis
Canada
Australie
Royaume-Uni
Afrique du Sud
Suède
Singapour
Suisse

Niveau d’intérêt pour le championnat PGA

L’étude a utilisé une gamme de termes de golf pour évaluer les niveaux d’intérêt, et l’un d’eux concernait le championnat PGA qui débutera le 18 mai à Oak Hill à New York.

Bien qu’ils soient détenus sur le sol américain, le niveau d’intérêt aux États-Unis est à nouveau éclipsé par l’Irlande et la Nouvelle-Zélande. Les États-Unis ont conservé leur troisième place la plus intéressée, mais ont été suivis de près par l’Australie et le Royaume-Uni.

Commentaire

Un porte-parole de The Grueling Truth commente la recherche :

« Ce qui est particulièrement fascinant dans les résultats, c’est la diversité des pays qui manifestent un fort intérêt pour le golf ».

Ce ne sont pas seulement les bastions traditionnels du golf comme les États-Unis et le Royaume-Uni qui figurent dans notre top 10, mais aussi des nations comme la Suisse et Singapour. Pour moi, cela souligne la capacité unique du golf à combler les écarts culturels et géographiques, montrant une communauté véritablement mondiale de passionnés.  »

[Prend fin]

J’espère que cette histoire sera utile. Si vous avez des questions ou avez besoin d’expertise ou de commentaires sur des sujets sportifs pour de futurs articles, veuillez nous contacter.

Brochette Vegard

Méthodologie

À l’aide de Google Trends, nous avons analysé la popularité de divers termes de recherche liés au golf dans différents pays. Chaque pays a reçu un score cumulatif basé sur la popularité relative de ces termes, puis classé pour identifier les 10 pays les plus obsédés par le golf.

Les termes utilisés étaient :

« Golf », « Parcours de golf », « Clubs de golf », « Règles de golf », « Golf Handicap », « Tiger Woods », « Masters Tournament », « US Open », « The Open Championship », « PGA Championship ».

La répartition de chaque terme peut être vue dans l’image ci-dessous ou trouvée dans ce Google Drive :




Paige Spiranac, sexiest woman of the year

Le magazine Maxim a élu Paige Spiranac femme la plus sexy de l’année 2022. Cette golfeuse américaine s’est fait connaître via Instagram, mais sans jamais réussi à percer chez les professionnelles.

Paige Spiranac, star du golf sur Instagram, a été élue femme la plus sexy de l’année par le magazine Maxim. Une distinction que la jeune femme de 29 ans a accueilli avec humilité.

« Je suis tellement honorée d’être nommée la femme la plus sexy du monde par Maxim cette année! Quand j’ai appris la nouvelle, je n’arrêtais pas de leur demander « êtes-vous sûr? » parce que j’étais vraiment incrédule », explique-t-elle sur les réseaux sociaux.

« Pour moi, être sexy, c’est avoir confiance en soi et se sentir bien dans sa peau. J’ai toujours essayé de rester fidèle à moi-même tout au long de mon chemin non conventionnel et maintenant je suis si fière de suivre tant de femmes incroyables qui ont porté le titre des années avant moi », a-t-elle ajouté.

Une incursion difficile chez les pros

Si elle a acquis sa notoriété en faisant admirer son swing sur Instagram, Paige Spiranac a vraiment tenté une carrière dans le golf. Après avoir remporté plusieurs tournois chez les juniors, elle a obtenu une bourse pour jouer au golf avec l’université d’Arizona. Elle a ensuite rejoint San Diego State, et participé à la première victoire des Aztecs dans la Mountain West Conference.

En 2016, après avoir remporté un petit tournoi en Arizona, elle a tenté l’aventure chez les professionnelles en disputant quelques tournois du circuit Ladies PGA, sur invitation. Cela s’est mal passé pour elle, puisqu’elle a terminé à chaque fois au-delà de la 100e place. Et elle a subi de fortes critiques sur les réseaux sociaux, où sa légitimité était remise en cause. 

« Je partage mon histoire, et je n’ai pas de problèmes à afficher mes émotions quand j’en parle, parce que les gens ne réalisent pas à quel point cela a été difficile pour moi, avait-elle expliqué, en larmes, lors d’une conférence de presse. Le cyber-harcèlement est un énorme problème, et personne n’en parle. Ce n’est plus drôle. Ce n’est pas « cool » de se moquer des autres. »

Depuis, elle continue de poster régulièrement des vidéos où elle joue au golf, et livre également ses pronostics sur les principaux tournois, comme en ce moment avec l’US Open.




Pourquoi un golf comporte 18 trous ?

Tous les parcours de golf sur le globe (ou presque) possèdent 9, 18, 27 trous. Mais pourquoi jouent-on sur 18 trous et pas 15, 22 ou 34? Replongeons nous dans l’histoire du golf pour mieux comprendre.

Partons en Ecosse et plus précisément dans le berceau de ce magnifique sport, au club du Royal and Ancient Golf Club of St Andrews. Un club déjà connu pour avoir inventé les règles officielles du golf, en 1754.

A l’époque, le parcours Old Course de St Andrews, considéré comme l’un des plus vieux de l’histoire, se jouait sur… 22 trous. 11 à l’aller et autant au retour. Et c’est pour une raison un peu particulière que ce parcours mythique a été raboté de quatre trous… Georges Jeanneau, historien, explique : « A St Andrews, nous sommes passés de 22 à 18 trous pour des questions économiques, mais aussi d’occupation du terrain. En effet, une ligne de chemin de fer a été construite sur l’extrémité du parcours. On l’a donc amputé de quatre trous pour ne pas être gênés par cette nouvelle ligne ». Et également en 1764, les habitués du club jugent certains trous trop rapprochés. En réaction, les propriétaires décident d’en fusionner quelques-uns. Leur nombre tombe à 9 et une partie complète se dispute désormais sur 18 trous.

Un siècle plus tard, en 1890, le club de St Andrews devient le Royal & Ancient Golf Club. Il est reconnu comme une autorité officielle, qui régit le golf au Royaume-Uni. Le «R&A» choisit de modifier les règles du golf et fixe la taille d’un parcours classique. 18 trous, comme à St Andrews. Aujourd’hui, la plupart des parcours proposent 18 trous.

Mais ce nombre de 18 n’est pas forcément la norme partout. A Belle-Ile en mer (Bretagne), on trouve même un parcours de 14 trous. A Faramans en Isère, au golf de la Bièvre, on trouve un parcours de 4 trous (2 par 3 et 2 par 4). Néanmoins, 18 trous reste la norme utilisée pour la compétition, comme il est indiqué dans les règles officielles du golf éditées par le R&A Golf Club of St Andrews.

En cadeau une petite vidéo de mon ami Lewis Wallace qui vous raconte tout ça en images.




Révolution à l’Augusta National

C’est une page de l’histoire du golf qui se tourne aujourd’hui et sans aucune une véritable révolution sur l’Augusta National : une compétition féminine, l’Augusta National Women’s Amateur, se déroulera du 3 au 6 avril sur le mythique parcours de l’Augusta National, théâtre depuis 1933 du célèbre Masters.

Depuis toujours, les femmes étaient interdites, de part les statuts du club, sur le parcours qui accueille le Masters et dont les membres sont triés sur le volet. Jusqu’en 2012, aucune femme ne pouvait en être membre.

En 2011, plus de 15% des entrées sur le parcours hors compétitions l’étaient de la part de femmes invitées ou épouses de membres actifs.

Le 20 août 2012, Augusta National admettait Condolezza Rice et Darla Moore parmi ses membres, mettant ainsi fin à 3/4 de siècle de contrôle masculin sans partage.

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Champions Retreat Golf d’Augusta

Le processus d’entrée des femmes était enclenché et le 4 avril 2018 avant le Masters, Fred Ridley, le nouveau Président du Club, annonçait la création de l’Augusta National Women’s Amateur, un tournoi ouvert aux potentielles futures stars les plus prometteuses, à partir de 2019. Qu’on ne si trompe pas cet événement est d’importance et comme l’a déclaré Mike Whan, le Commissaire de la LPGA ” Un gain pour la LPGA au fil du temps”.

Le programme:

Les 2 premiers tours, les 3 et 4 avril, se déroulent sur le Champions Retreat Golf d’Augusta.

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Augusta National Golf Club

Un cut sera ensuite effectué et le dernier tour aura pour cadre le 6 avril le parcours mythique d’Augusta National. Entre temps le 5 avril une journée de “practice” regroupera l’ensemble des participantes de départ sur le parcours d’Augusta National.

Les participantes:

Elles sont 72 joueuses amateurs internationales invitées :

  • Les gagnantes des événements suivants:
    U.S. Women’s Amateur, Ladies’ British Open Amateur Championship, Women’s Amateur Asia-Pacific, U.S. Girls’ Junior, Girls’ British Open Amateur Championship, Girls Junior PGA Championship.
  • Pour les années à venir: les gagnantes de l’Augusta National Women’s Amateur Championship recevront une invitation pour les 5 prochaines années si elles sont toujours amateures.
  • Les 30 premières Américaines du classement mondial (WAGR) non encore qualifiées ci-dessus.
  • Les 30 premières du classement mondial arrêté fin 2018 non encore qualifiées ci-dessus.
  • Enfin les positions restantes sont laissées à l’appréciation du Comité directeur de l’Augusta National Women’s Amateur Championship.

Une française aura l’honneur de fouler ces mythiques fairways, il s’agit d’Agathe Laisné des Longhorns de Texas Université à Austin.




Histoire de la Ryder Cup, compétition légendaire (2)

Suite de l’histoire de la Ryder Cup.

Avant que ne se joue du 28 au 30 septembre prochain au Golf National la Ryder Cup, revenons un peu sur son histoire, et ce qui en fait le 4ème évènement le plus médiatisé au monde après les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde de football et le Tour de France.

2. L’évolution mondiale

Un format particulier et indémodable

Au fil du temps, la Ryder Cup s’est ouverte au monde. Jusqu’en 1971, les matches se déroulaient uniquement entre l’équipe des États-Unis et l’équipe de Grande-Bretagne. En 1973, l’équipe britannique associe des Irlandais. Il faut attendre 1979 pour que l’ensemble des golfeurs européens puissent intégrer la formation. Une manière de rendre l’épreuve plus compétitive. L’édition 2001, qui devait avoir lieu après les événements du 11 septembre, oblige les organisateurs à reporter l’événement d’une année. Depuis cette date, la compétition, qui avait lieu historiquement les années impaires, se déroule les années paires.

Si la compétition a évolué, la formule elle n’a guère changé. Pendant trois jours, du vendredi au dimanche, les douze meilleurs golfeurs de chaque camp s’affrontent avec pour seul objectif de soulever le précieux sésame. Les deux premières journées sont consacrées aux matches en duos, avec une session de quatre matches en foursome (les deux joueurs, habillé d’une même tenue sans sponsor, jouent alternativement la même balle) et en fourball (chaque joueur joue sa propre balle). La dernière journée est réservée aux 12 matches en simple. La première équipe à atteindre le score de 14 points et demi est déclarée gagnante. Chaque duel rapporte un point au vainqueur, un demi-point pour chaque joueur en cas d’égalité. Si la Ryder Cup se termine à égalité 14-14, c’est l’équipe tenante du titre – les États-Unis en 2016 – qui repart avec le trophée.

Une disette américaine en Europe

Elles sont loin les années où la Ryder Cup était la propriété exclusive des États-Unis. Après un long passage à vide, l’équipe européenne a retrouvé des couleurs au début des années 90 avant de faire main basse sur le trophée à l’aube du XXIe siècle. Cela s’est traduit par une première série de victoires en 2002, 2004 et 2006 puis une nouvelle série en 2010, 2012 et 2014. Une domination encore plus flagrante sur le Vieux Continent. Pour voir une victoire américaine sur le sol européen, il faut remonter à 1993 au Belfry de Wishaw, au Royaume-Uni. Une hégémonie que les États-Unis entendent bien mettre à mal cette année sur les greens tricolores.

Source : LCI




Histoire de la Ryder Cup, compétition légendaire (1)

Avant que ne se joue du 28 au 30 septembre prochain au Golf National la 42ème Ryder Cup, revenons un peu sur son histoire, et ce qui en fait le 4ème évènement le plus médiatisé au monde après les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde de football et le Tour de France.

1. La Génèse

La Ryder Cup est au golf ce que la Coupe du monde est au football. C’est simple, il n’existe rien de comparable pour les amoureux de la petite balle blanche. Avec le Mondial de football, les Jeux olympiques et le Tour de France, la compétition, fondée par Samuel Ryder en 1927, fait figure de monument dans le paysage sportif. Tous les deux ans, chaque édition mobilise plus de 250.000 spectateurs et 750 millions de téléspectateurs à travers la planète. Ce qui en fait l’un des événements les plus regardés au monde. Du 28 au 30 septembre, fait exceptionnel, la Ryder Cup se jouera en France, à Saint-Quentin-en-Yvelines, en Île-de-France.

Du vendredi au dimanche, le Golf national, l’écrin de la Fédération française de golf où se joue chaque année l’Open de France, va accueillir pour la première fois cet événement démesuré et sans pareil. La 42e édition de l’épreuve-phare du golf va mettre aux prises les 24 meilleurs joueurs d’Europe et des États-Unis, repartis en deux équipes de 12 golfeurs. À quelques jours des premiers coups de clubs, LCI revient sur l’histoire de cette compétition hors norme.

Samuel Ryder, le mécène du golf

La Ryder Cup trouve son origine dans la passion d’un homme, philanthrope dans l’âme, Samuel Ryder. Né en 1858, cet Anglais est le précurseur de la vente par correspondance. Fan de cricket qu’il pratique avec assiduité, l’entrepreneur âgé de 50 ans se tourne vers une autre activité en plein air, le golf, pour des raisons médicales. Le sujet de sa Majesté, désireux de perfectionner sa technique, engage un joueur professionnel, Abe Mitchell, qui lui donne des leçons privées. À son contact, il découvre la vie des golfeurs de l’époque, mal payés et peu considérés. Pour la suite, il fera du développement de la discipline une obsession permanente.

En 1926, le promoteur Ryder met sur pied un match d’exhibition entre deux équipes professionnelles, une formation américaine et une autre britannique, sur le parcours du Wenworth Club au Royaume-Uni. Mais en raison d’une grève générale, la moitié des Américains ne peuvent pas se rendre sur le lieu-dit. Les fidèles de l’Oncle Sam se présent tout de même sur le green avec une équipe loin d’être au niveau. Sans grande surprise, les États-Unis s’inclinent lourdement. À la demande de l’Association américaine des golfeurs professionnels (PGA), l’édition 1926 est finalement jugée caduque et n’est pas prise en compte.

Emballé par ce coup d’essai, Samuel Ryder rêve de démocratiser l’événement qu’il a aidé à créer. Il fait réaliser un trophée en or par Mappin and Webb, estimé à 300 livres qu’il prévoit de remettre aux vainqueurs l’année suivante. Il s’agit d’une coupe de 14 carats à la forme fine et singulière, surmontée de la figure d’un golfeur dont la silhouette est fortement inspirée d’Abe Mitchell, le professeur de golf de l’homme d’affaires anglais. En 1927, trop malade pour voyager, il ne peut assister à la première édition de la Ryder Cup, joué aux États-Unis, au Worcester Country Club. Il va patienter jusqu’en 1929 pour voir de ses propre yeux ce qu’il a accompli.

(… A suivre)

Source : LCI




Pourquoi les balles de golf ont-elles des alvéoles ?

Un petit peu d’histoire et d’aérodynamique. Pourquoi les balles de golf ont-elles des alvéoles?

Un peu d’histoire

Le golf, tel que nous le connaissons actuellement, est apparu en Ecosse au début du XVe siècle. Les balles étaient alors faites en bois. Je vous laisse imaginer la difficulté pour les frapper. De plus elles se cassaient facilement, même si on utilisait les bois les plus durs.
En 1750, elles sont remplacées par de petites poches en cuirs ou en toile, remplies de plumes d’oie et recouverte de peinture, appelées les featheries ou plumeuses. On était certain qu’il fallait obtenir la balle la plus lisse possible pour l’envoyer loin. C’est pourquoi on retournait le cuir pour que les coutures soient à l’intérieur de la balle. Cette dernière était ensuite séchée, huilée et peinte. Le golf était alors un sport réservé à quelques privilégiés à cause du prix élevé des balles, en raison d’un processus de fabrication complexe.
En 1850, les plumeuses laissent leur place aux balles gutta-percha (= gomme issue du latex provenant d’arbres de Malaisie) inventées par le physicien Robert Adams Paterson et dont le prix était beaucoup plus abordable.
Au bout d’un certain temps, les joueurs se sont aperçus que les vieilles balles avec des trous allaient plus loin que les balles neuves. Aucune explication, jusqu’en 1883. Cette année-là, Osborne Reynolds, un ingénieur anglais spécialiste de l’hydrodynamique trouve un nombre qui porte son nom et qui caractérise les écoulements. Mais nous y reviendrons plus tard.
La balle gutty-percha, créée par le révérend Robert Adams Patterson en 1848, devint la norme. Cette boule était fabriquée à partir de la sève prélevée sur le Sapodilla de Malaisie, également connu sous le nom de Gutta. Cette balle a provoqué une nouvelle ère pour les golfeurs en raison de la façon dont il pourrait être moulé dans une forme de sphère beaucoup plus parfaite qu’une balle plumeuse ou une balle en bois. Sa sensation caoutchouteuse a également considérablement amélioré la durabilité. Bientôt, on a découvert que ces balles fonctionnaient beaucoup plus efficacement après avoir été entaillées et battues (ou « brisées ») pendant un certain temps. Ceci, à son tour, a conduit les fabricants à indenter intentionnellement les surfaces de leurs balles pour améliorer les performances. Les motifs des boules qui en résultèrent cédèrent la place au nom de «ronces» car ils ressemblaient à des fruits de ronce.
Puis vint la balle en caoutchouc. Coburn Haskell et Bertram Work sont les deux personnes créditées du dernier changement majeur dans la conception de balles de golf en 1898. Les deux se réunissaient réellement pour jouer un jeu quand l’idée a été accidentellement survenue par Haskell qui avait cherché à passer le temps en liquidant un peu de fil de caoutchouc pour former une balle pendant qu’il attendait son partenaire de jeu. Il a rebondi sa balle sur le sol et a remarqué qu’il remontait plus haut que prévu. Il a montré sa balle à Work qui a alors recommandé de mettre une couverture rigide sur le dessus du caoutchouc enroulé pour l’empêcher de s’effilocher. Le matériau choisi pour la couverture était balata; un fluide un peu visqueux qui pourrait être pris de l’arbre balata et durcie en une couverture pour le ballon.
Enfin, la balle en plastique telle qu’on la connait de nos jours. L’avancement final des balles de golf n’a pas impliqué un changement radical dans la conception, mais une avancée majeure dans les matériaux utilisés. Surlyne est devenu le nouveau standard pour les coquilles extérieures des balles grâce à EI du Pont de Nemours et compagnie dans les années 1960. D’autres matériaux qui sont venus à être utilisés dans le monde du golf étaient principalement des mélanges d’uréthane. Comme avec tous les produits modernes, la technologie a pris racine et la gamme de balles de golf, les styles et les types disponibles aujourd’hui est écrasante et toujours plus large. Les progrès de la technologie se sont produits si rapidement avec la balle moderne que les joueurs plus âgés se sont plaints que le développement est allé trop loin avec la balle de golf en constante évolution.

Un peu d’aérodynamique

En 1883 donc, Osborne Reynolds, un ingénieur anglais spécialiste de l’hydrodynamique trouve un nombre qui porte son nom et qui caractérise les écoulements. Et alors?

Lorsque vous lancez une balle, celle-ci est soumise à deux forces de frottement : la friction de l’air à la paroi, là où la balle pénètre l’air, et la dissipation d’énergie dans le sillage de la balle. Or, c’est de ce sillage que dépend l’aérodynamisme. Plus il est fin, et moins la balle sera freinée.

Normalement, le sillage est laminaire, c’est-à-dire qu’il contourne la balle en épousant sa forme. Mais au-delà d’un certain seuil, appelé nombre de Reynolds (Re), il devient brusquement turbulent : le sillage « décolle » de la balle, apportant un surplus d’énergie. Grâce à cette énergie, le sillage turbulent reste plus longtemps attaché à la balle, et réduit donc le frottement.

Pour lancer la balle le plus loin possible, il faut donc réduire la valeur du nombre de Reynolds. C’est justement le cas des balles alvéolées. Pour une même vitesse, cette dernière « accroche » l’air et subit donc moins de frottements qu’une balle lisse.

Des balles très spéciales…

Les balles alvéolées vont plus loin, mais elles favorisent aussi les effets liftés.

Aujourd’hui, la plupart des balles de golf possèdent entre 300 et 600 alvéoles de forme circulaire, ce qui permet à certains golfeurs de réaliser des drives de plus de 200 mètres. Le record du monde est détenu par l’américain Michael Austin. Lors de l’Open National des Vétérans, disputé à Las Vegas en 1974, il réalisa un drive de 471 mètres!

Si le poids et le diamètre d’une balle de golf sont très réglementés (46 g pour 42,6 mm), ce n’est pas le cas pour la forme des alvéoles.

Plusieurs expériences ont été menées sur les formes des alvéoles. A l’heure actuelle, elles sont rondes, mais d’après les chercheurs, des alvéoles hexagonales réduiraient encore le nombre de Reynolds.

Mais ce n’est pas tout : les balles rugueuses sont meilleures pour les effets liftés (car elles favorisent l’asymétrie de l’écoulement de l’air autour de la balle). Ces derniers, très utiles pour impressionner vos adversaires au tennis ou marquer des coups-francs au foot, sont plutôt indésirables quand vous cherchez à mettre votre petite balle au fond d’un trou.

Certains joueurs ont donc tenté d’inventer des balles lisses avec une simple bande alvéolée au milieu, qui réduit les déviations de la balle. Réponse de la très officielle Association des golfeurs des Etats-Unis (USGA) : cette balle « réduit les compétences nécessaires pour jouer au golf et menace l’intégrité du jeu ». Un nouvel article a donc été ajouté dans le règlement : « la balle doit avoir des propriétés aérodynamiques et une force d’inertie égale dans n’importe quel axe ». Même sans ces balles truquées, les meilleurs golfeurs arrivent à faire des « long drive » de 250 m. Pas mal !

Alors la prochaine fois que vous avez sous les yeux une balle de golf, n’hésitez pas à y jeter un coup d’œil !