Le jeu lent, une menace pour le golf

Depuis quelques années, on entend de plus en plus souvent les joueurs se plaindre du jeu lent, que ce soit chez les amateurs ou chez les professionnels, en tournoi ou en amical. J’en avais déjà parlé en 2013 (voir ici) mais le problème s’est accentué depuis 6 ans.

Personnellement, j’ai aussi beaucoup de mal avec le jeu lent car j’ai du mal à gérer les attentes que ce soit sur le tee de départ ou sur le fairway. J’ai déjà subi des parties de 3 jouées en 6h, des parties en scramble à 2 jouées en 5h30 et pour moi c’est inacceptable. Le golf est déjà au départ un sport chronophage, mais si on rajoute de la lenteur au temps de jeu, on va réussir à dégouter beaucoup de nouveaux golfeurs.

Récemment, les américains Bryson Dechambeau (voir ici) et J. B. Holmes (voir ici) ont été stigmatisés à cause de la lenteur de leur jeu. Le premier met régulièrement entre 2 et 3 minutes avant de jouer comme sur la vidéo ci-dessous où il met plus de 3  minutes avant de faire un coup de 70m

ou sur cette vidéo où il met 2,20 minutes avant de putter

Quant au second, il est accusé par Bruce Koepka de ne jamais être prêt à jouer lorsque c’est son tour.

Les retransmissions sur Golf+ des tournois prouvent que cela devient un problème. Mais comme on le voit aussi, aucun arbitre n’est là pour sanctionner ces vedettes. Par contre, comme le souligne Ian Woosnam :

« Au Masters (2013), un jeune chinois (Guan Tianlang) avait reçu un coup de pénalité pour jeu lent. Il était amateur ; cette règle ne s’applique donc pas aux joueurs professionnels ? Les 40 secondes devraient être respectées. Allez la PGA, mettez des coups de pénalité, cette règle est faite pour ça. »

Rory Mc Ilroy compare même le jeu lent à une épidémie après avoir joué en 5 h 20. avec Mickelson, Kuchar sur le TPC de Sawgrass.

On sait tous que les amateurs (surtout les jeunes) imitent les champions et ce qu’ils voient ne les incitent pas à accélérer le jeu.

Mais, depuis hier, on a appris que le Tour Européen avait décidé de prendre des mesures contre le jeu lent (voir l’article de l’Equipe ici) et ce dès le mois de novembre : un durcissement de la réglementation, l’éducation des nouveaux membres du Tour, quelques innovations sur les tournois et une réduction des champs de joueurs.

Il serait temps que le PGA Tour en fasse de même car c’est pénible de jouer lentement et c’est pénible de regarder ces champions jouer aussi lentement.