L’Open de France se jouera en mai

Après beaucoup d’incertitudes sur la tenue du plus vieil Open de Golf européen, le doute est enfin levé depuis ce matin 1er février 2021 : L’Open de France se jouera bien cette année, mais au mois de mai.

Il se jouera donc du 6 au 9 mai 2021 avec, grande première, le soutien d’un ambassadeur en la personne du champion français, Grégory Havret.

Le plus ancien Open national d’Europe continentale, disputé pour la première fois en 1906, revient au calendrier de l’European Tour après avoir été annulé en 2020 en raison de la pandémie de covid-19.

Les règles sanitaires fixées par l’European Tour et en vigueur sur l’ensemble de ses tournois s’appliqueront sur l’Open de France. Elles pourront évoluer en fonction des mesures gouvernementales françaises. L’European Tour et la FFGolf poursuivront dans les prochaines semaines un dialogue permanent avec les pouvoirs publics afin d’organiser une épreuve à huis clos en mai et suivront avec la plus grande attention l’évolution des récentes décisions impactant les entrées et les sorties du territoire français.

Avec l’Open de Tenerife, le Gran Canaria Open, le Portugal Masters et le Betfred British Masters hosted by Danny Willett, l’Open de France vient former une série de cinq tournois disputés sur le sol européen entre les deux premiers majeurs de la saison, le Masters d’Augusta et l’USPGA.

Trois fois vainqueur sur l’European Tour, deuxième de l’US Open 2010 sur le mythique parcours de Pebble Beach, Grégory Havret en sera donc l’ambassadeur, une première dans l’histoire du tournoi.

En plus d’un ambassadeur emblématique, l’Open de France accueillera l’actuel meilleur joueur français, Victor Perez.  34e au classement mondial, Victor Perez est aussi en course pour décrocher sa place dans l’Equipe européenne de Ryder Cup du capitaine Padraig Harrington.

Havret et Perez ne seront pas seuls. Les trois « bleus » vainqueurs sur l’European Tour en 2020, Joël Stalter, Antoine Rozner et Romain Langasque, seront de la partie. Victor Dubuisson, Benjamin Hebert, Mattieu Pavon, Julien Guerrier, Raphaël Jacquelin, Alex Levy, Mike Lorenzo Vera et Robin Roussel seront aussi du voyage à Saint Quentin en Yvelines.

La 104 édition du tournoi et la 19e consécutive organisée au Golf National, site hôte de la Ryder Cup 2018 (victoire de l’Europe contre les Etats-Unis par 171/2-101/2), sera dotée de 1,5 million d’euros.

Les joueurs de la Ryder Cup ont dominé l’histoire récente du tournoi avec les victoires successives de Nicolas Colsaerts (2019), d’Alex Noren (2018) et Tommy Fleetwood (2017). Depuis la création de l’European Tour en 1972, la liste des grands champions s’étant imposés à l’Open de France est impressionnante : Seve Ballesteros, Sir Nick Faldo, Retief Goosen, Bernhard Langer, Sandy Lyle, Martin Kaymer, Graeme McDowell, Greg Norman et José María Olazábal.

Le retour de l’Open de France en mai rappelle quelques souvenirs puisque l’épreuve s’était déjà disputée à cette période de 1973 à 1984 et de 1999 à 2002.

Keith Pelley, Directeur Général de l’European Tour, a déclaré : « L’Open de France est l’un de nos tournois historiques et Le Golf National est l’un des meilleurs parcours de championnat en Europe. Nous sommes donc ravis qu’il retrouve sa place dans notre calendrier cette année. En plus de compléter une série séduisante de tournois en Europe à cette époque de la saison, le tournoi sera une nouvelle fois l’occasion pour nous tous de célébrer le merveilleux héritage des Opens nationaux » avant d’ajouter : « J’ai souvent répété que le soutien des meilleurs joueurs de chaque pays était la clé du succès des Opens nationaux. La bonne performance de l’un de ces joueurs peut avoir un impact majeur sur l’engouement pour le tournoi. Je suis donc très heureux que les joueurs français répondent présents et nous sommes impatients de mettre en valeur leur talent. Et impatients donc aussi de travailler avec la ffgolf et Grégory Havret pour ajouter un autre chapitre à cette grande et riche histoire »

Pascal Grizot, Président de la Fédération française de Golf (ffgolf), a déclaré : « Au nom de la ffgolf et de tous les golfeurs français, je remercie chaleureusement l’European Tour pour le soutien apporté à l’édition 2021 de notre Open. Après une année difficile, ce retour de l’Open de France au calendrier de l’European Tour est une première étape dans nos efforts communs visant à construire un futur ambitieux pour ce tournoi à l’histoire si riche. J’ai hâte de continuer à travailler avec Keith Pelley et ses équipes dans le but de donner à l’Open France une portée sportive mondiale, dans les années à venir. L’Albatros reste un véritable test de golf pour les joueurs de l’European Tour, tout comme il le sera lors des Championnats du Monde 2022 et des Jeux Olympiques de Paris en 2024 ».

Grégory Havret a déclaré : « Les fans de golf en France sont très attachés à l’Open de France comme le sont les joueurs professionnels français comme en témoigne l’engagement qu’ils ont pris en assurant leur participation à l’édition 2021. Nous sommes tous heureux que le tournoi soit de retour au Golf National en mai. Personnellement je suis très honoré d’en être le premier ambassadeur dans l’histoire du tournoi. J’ai hâte de travailler avec Keith Pelley et Pascal Grizot ainsi qu’avec leurs équipes respectives pour faire de l’Open de France 2021 un grand succès. »

Victor Perez a déclaré : « Les joueurs français sont très fiers de leur Open de France et nous avons tous hâte de nous retrouver au Golf National. C’est vraiment génial que l’épreuve retrouve sa place dans le calendrier de l’European Tour en 2021. L’Albatros est l’un des meilleurs parcours en Europe et je suis vraiment impatient de le jouer et très heureux de soutenir le tournoi. Nous aimerions évidemment avoir des fans à nos côtés, mais nous sommes déjà comblés de pouvoir rejouer l’Open de France cette année. »

 




European Tour et PGA Tour s’unissent

Ce vendredi, l’European Tour et le PGA Tour ont officialisé un accord d’association. Les 2 principales entités qui gèrent le golf mondial ne sont donc plus concurrents mais partenaires.

Rory McIlroy appelait déjà de tous ses voeux cette union en juin 2020 au sortir du 1er confinement. Voici ce qu’il disait à l’époque au moment de reprendre la saison 2020 sur le trône de n°1 mondial :

« Je suis évidemment inquiet de ce qui se passe sur le tour professionnel. C’est terrible de constater la situation financière liée à la pandémie après le drame sanitaire. Si je me sens concerné ? Oui, mais que puis-je faire ?… Cette période a démontré que le golf au plus haut niveau doit être simplifié… Je suis favorable à une fusion du PGA Tour et de l’European Tour. Cela fait longtemps que je le souhaite et j’espère le voir… Pour la bonne marche des deux circuits, il faut le faire. Mais bien… C’est ce que voulez faire le Premier Golf League mais ils s’y prennent mal. Plus que favoriser l’arrivée d’un autre acteur, il vaut mieux que les deux acteurs actuels s’entendent sur un avenir commun… Je verrais bien également que sur certains tournois, on puisse gagner aussi bien des points Fedex que des points Race to Dubai… ».

Vu l’année délicate que vit l’European Tour avec la crise du Covid-19, cette association n’est pas une surprise, mais cela reste quand même un évènement majeur.

Cet accord historique permettra aux deux grands circuits de « travailler ensemble sur des opportunités commerciales stratégiques, notamment en collaborant sur les droits médiatiques mondiaux dans certains territoires .

Dans le même temps, le PGA Tour acquiert une participation minoritaire dans European Tour Productions, la société de production de l’European Tour, qui produit et distribue du contenu à l’échelle internationale. Autre élément de poids, le commissaire de la PGA Tour, Jay Monahan, disposera d’un siège au conseil d’administration du Tour européen. Les deux circuits travailleront également en partenariat dans un certain nombre d’autres domaines, notamment les calendriers, les prize money et les possibilités de jeu pour leurs membres respectifs.

Le directeur du Tour européen Keith Pelley donnera en fin d’après-midi une conférence de presse pour livrer les détails de cet accord aux faux airs de Tour mondial.

“Des fiançailles avant un mariage…” la réaction de Pascal Grizot :

«C’était dans la logique des choses et c’est la meilleure solution pour le golf mondial selon moi. Les autres alternatives qui consistaient à faire entrer des fonds sous forme de participation auraient abouti à ce que les investisseurs exigent des résultats financiers avec le risque que l’argent ne soit pas réinvesti dans le développement du golf.

Le PGA Tour et l’European Tour sont les deux plus importantes associations et leurs fiançailles, avant peut-être un mariage, vont favoriser un circuit professionnel fort nécessaire à servir les intérêts de notre sport.»

Verra-t-on à terme un calendrier commun sur l’ensemble de la planète golf?




Lettre ouverte de Bernard Pascassio à Keith Pelley

Le changement de date de l’Open de France décidé par le board de l’European Tour a fait réagir un de nos golfeurs les plus célèbres, Mr Bernard Pascassio, sommité du golf en France. L’ancien patron de l’Open de France a écrit une lettre à Keith Pelley, directeur de l’European Tour dans les colonnes du Journal du Golf. Je ne résiste pas au plaisir d’en faire l’écho.

Monsieur Keith Pelley, je veux comprendre !

Comment peut-on prétendre modifier la date de l’open de France qui passerait, dès 2019, de juin à octobre pour laisser la place à l’open de Valderrama qui passerait, lui, d’octobre à juin ?

Savez-vous que de nombreux organisateurs, Golf Européen, Promogolf, ASO, pour ne citer que les plus récents, et moi-même pendant dix-huit ans, avons travaillé d’arrache-pied pour bâtir, au fil des ans, une grande épreuve, l’open de France ?

Savez-vous combien d’efforts et d’argent la Fédération française de golf a investi et combien de temps ses licenciés ont consacré gracieusement pour en faire un succès ?

Savez-vous que c’est ce succès qui a conduit le Golf National, théâtre de l’open de France, à être choisi pour accueillir la Ryder Cup avec la réussite exceptionnelle que chacun connaît et devant les yeux de milliards de téléspectateurs ?

Et vous, vous souvenez-vous des promesses de développer l’open de France grâce à des promoteurs chinois ? Qu’en est-il advenu aujourd’hui ? Rien, puisque bien loin d’aider à la promotion de cette compétition, vous la reléguez à la fin de l’automne.

Je veux comprendre !

Car, soit on se moque du monde, et notamment des licenciés français et de tous les bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour la réussite de ce splendide événement, soit on ne nous dit pas tout.

Se pourrait-il qu’en octobre il fasse moins beau à Valderrama qu’à Paris ? Et quand bien même, serait-ce à l’open de France d’en payer le prix ?

Ou se pourrait-il qu’un grand nom ibère du circuit trouve auprès du PGA EUROPEAN TOUR une écoute infiniment plus attentive que la Fédération française de golf ?

Se pourrait-il qu’une fois encaissées les juteuses recettes de la Ryder Cup, le PGA EUROPEAN TOUR jette l’open de France comme une bourse vide ?

Chers collègues professionnels, vous rendez-vous compte du péril qui menace à terme notre association si de telles décisions sont prises sans que leurs auteurs daignent les justifier, voire même, nous donner la moindre explication ?

Aujourd’hui, une des plus prestigieuses compétitions de golf de l’histoire européenne, avec plus d’un siècle d’histoire derrière elle, pourrait être reléguée aux oubliettes du calendrier par le simple fait du prince. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

Je veux comprendre, nous voulons tous comprendre.

Alors expliquez-moi, Monsieur Pelley, à moi, aux membres du PGA EUROPEAN TOUR, au golf français et à tous les golfeurs.

Merci.

Bernard Pascassio, Membre du PGA European Tour depuis plus de quarante ans

Pascal Grizot, vice-président de la Fédération française de Golf, a aussi réagi dans l’Equipe en estimant s’être fait avoir par le Tour Européen et Keith Pelley.


Sources : L’Equipe – Le Journal du Golf.




L’Open de France grandit grâce à HNA

L’Open de France est devenu à partir de cette année le HNA Open de France et intègre les Rolex Series, sorte de Panthéon du golf qui regroupe 8 compétitions très richement dotées.

Le retrait l’an passé d’Asltom comme partenaire avait suscité pas mal d’interrogations. Mais la volonté de la Fédération française de golf couplée à celle de Keith Pelley, le patron du Tour Européen, de voir d’abord survivre le plus vieux tournoi européen, puis de le voir garder un certain standing ont permis d’attirer le groupe chinois HNA comme partenaire titre afin qu’il puisse aussi intégrer ces Rolex Series créées par Keith Pelley afin de concurrencer le PGA Tour et les sommes astronomiques qui y sont distribuées. L’Open de France passe donc de 3,5 Millons d’Euros à 6.5 Millions d’Euros de dotation.

Mais cela a-t-il suffit à attirer les meilleurs joueurs de la planète, sachant qu’également la Ryder Cup se jouera dans un an sur ce parcours de l’Albatros? Pas exactement. Si de belles têtes d’affiches sont présentes, telles que le Suédois Alex Noren, 8e mondial, qui tentera de s’adjuger son deuxième Rolex Series consécutif après le BMW PGA Championship remporté à Wentworth, fin mai. Les nouveaux phénomènes européens, l’Espagnol Jon Rahm, 11e mondial dont ce sera le baptême du feu sur l’European Tour, et le Belge Thomas Pieters, 28e, seront évidemment à surveiller. La forte colonie anglaise (HattonFleetwoodFitzpatrickPoulterWestwood…), les habitués (KaymerMcDowellWiesberger…) et le toujours solide Francesco Molinari, 19e mondial, font également partie des sérieux prétendants.

Par contre pas de Rory McIlroy en revanche, cette année, sur les fairways de l’Albatros. Le numéro 3 mondial, 3e l’an passé à cinq coups du vainqueur, a « séché » le rendez-vous parisien. La proximité de l’Open d’Irlande (également inscrit au calendrier Rolex Series), disputé la semaine suivante, expliquant l’absence du Nord-Irlandais. Tout comme celle de l’Anglais Justin Rose présent également en Irlande puis en Écosse les semaines prochaines, mais pas à Paris. Et bien sur très peu d’américains voire quasiment aucun.

Les Français en embuscade
Si on note l’absence de guest star américaine, le plateau n’en reste pas moins extrêmement relevé. Et au milieu de ce tableau de premier choix, les Bleus tenteront de tirer leur épingle du jeu. Meilleur Français au classement mondial, Alexander Levy, 77e et vainqueur du Volvo China Open en avril, est très attendu. On scrutera bien évidemment avec une attention particulière l’imprévisible Victor Dubuisson, désormais 130e mondial mais capable parfois du meilleur. Ils seront ainsi une petite vingtaine de joueurs français à tenter de succéder à Thomas Levet, dernier compatriote sacré en 2011. Sur le parcours de l’Albatros, links d’exception plus manucuré que jamais, théâtre de la Ryder Cup dans un an et deux mois (28-30 septembre 2018), le spectacle devrait être de grande qualité. «  La Fédération française a beaucoup d’ambition et a accéléré son développement, poursuit Pelley. La France a toujours été très importante pour nous et encore plus avec l’horizon de la Ryder Cup. L’héritage de cette épreuve va énormément booster le golf en France. Nous voulons organiser l’une des plus grandes Ryder Cup de l’histoire  », prédit déjà Pelley.

Alors qui va remporter cette édition 2017 du HNA Open de France? Les paris sont ouverts.