The Open, à Portrush 68 ans après

Jeudi 18 juillet démarrera la 148ème édition de l’Open Britannique, que tout le monde appelle The Open, sur le parcours nord-irlandais du Royal Portrush. Et ce ne sera que la 2ème fois en 160 ans que ce parcours accueillera ce Majeur, 68 ans après la 1ère fois, en 1951.

D’habitude l’alternance des parcours se jouait entre l’Ecosse et l’Angleterre. Ce retour en « grâce » est dû en grande partie à la fin des trente années de plomb durant lesquelles catholiques et protestants s’entre-déchirèrent (3 600 morts), mais aussi par l’effort décuplé des responsables du Royal Portrush Golf Club d’améliorer leurs infrastructures devenues obsolètes pour accueillir un événement mondial tel que The Open.

Mc Dowell, Mc Ilroy et Clarke jouent à domicile

Une 148e édition par conséquent pas comme les autres pour Rory McIlroy, Graeme McDowell et Darren Clarke, les plus illustres golfeurs nés en Ulster et tous vainqueurs en tournois Majeurs. Le premier, lauréat de l’Open britannique 2014 au Royal Liverpool, connaît ainsi parfaitement les lieux. A 16 ans seulement, il y signait le record du parcours en claquant un monstrueux 61 (-11). Le deuxième, né le 30 juillet 1979 à… Portrush et victorieux de l’US Open 2010 à Pebble Beach (Californie), est toujours membre éminent de ce même Royal Portrush Golf Club. Quant au troisième, vainqueur du British 2011 au Royal St George’s, il a grandi à Dungannon, à moins d’une heure de Portrush.

Attention au Calamity Corner

Le par 71 long de 7 344 yards (6 715 mètres) du Royal Portrush Golf Club (Dunluce Links), qui, pour l’anecdote, emprunte deux trous du Valley Links, l’autre dix-huit trous du complexe, a cette particularité d’être sorti de terre en 1888 et d’avoir été imaginé par le mythique Old Tom Morris, pionnier du golf, vainqueur à quatre reprises d’un British encore embryonnaire (1861, 62, 64 et 67). Il a été ensuite savamment « relooké » par Harry Colt dans les années 1930. A l’image du postage stamp à Troon, le tout petit par 3 du 8 (112 mètres), Portrush propose lui aussi un par 3 atypique (le 16), long de… 215 mètres sans le moindre bunker aux alentours mais posé au sommet d’une butte pas franchement accueillante. Savoureusement appelé Calamity Corner, il risque fort de constituer un endroit clé durant les quatre tours.

4 français dans le champ

Alexander Levy, Michaël Lorenzo-Vera, Romain Langasque, Benjamin Hébert (dernier qualifié dimanche dernier) seront sur le parcours. Alexander Levy n’a franchi qu’un seul cut lors de ses huit dernières sorties sur le Tour européen (au Belgian Knockout), ne postant que deux cartes dans les 60 en seize tours. L’occasion est par conséquent toute trouvée d’inverser la tendance, d’autant qu’en trois participations au British (2015, 17, 18), le Varois n’a jamais passé le cut. En revanche, pour Michaël Lorenzo-Vera, Romain Langasque et Benjamin Hébert, la période est plutôt faste. Le Basque, 62e à Birkdale en 2017 pour ses débuts, reste sur une deuxième et une neuvième places (en Andalousie et en Irlande). Mieux, il n’a pas raté un seul week-end depuis le Dubaï Desert Classic fin janvier. L’Azuréen, lui, a d’ores et déjà assuré son droit de jeu pour 2020, allors qu’il avait dû passer par les Cartes européennes en novembre dernier. Il vient ainsi de finir seul troisième du Scottish Open avant de grimper dans la foulée à la 13e place de Race. Ce sera son second British après 2015 à St Andrews et une 65e place finale. Et que dire du Briviste, battu au 3e trou de playoff de ce même Scottish Open par l’Autrichien Bernd Wiesbergeraprès avoir eu un putt d’un mètre cinquante pour débloquer enfin son compteur sur l’European Tour… En se qualifiant pour Portrush, il a cependant validé sa carte pour 2020. Présent en 2008 au Royal Birkdale en tant qu’amateur (cut manqué), Hébert cherchera à consolider sa place au sein du top 10 de la Race (9e).

Suivre The Open à la télévision

Jeudi 18 juillet, 1er tour : 07h30 (Golf +) ; 13h00 (Canal + Sport)

Vendredi 19 juillet, 2e tour : 07h30 (Golf +) ; 13h00 (Canal + Sport)

Samedi 20 juillet, 3e tour : 11h00 (Golf +) ; 13h00 (Canal + Sport)

Dimanche 21 juillet, 4e tour : 10h00 (Golf +) ; 13h45 (Canal +)




15ème Majeur pour Tiger Woods au Masters

Beaucoup l’espéraient, énormément craignaient de ne plus jamais vivre cela, mais Tiger Woods a déjoué tous les pronostics les plus sombres en remportant dimanche son 15ème Majeur, le plus prestigieux des 4 Majeurs, le Masters.

Parti dimanche à -11 avec 2 coups de retard sur Francesco Molinari et à égalité avec Tony Finau, le Tigre a patiemment tissé sa toile pour faire craquer ses rivaux. Il avait encore 3 coups de retard au 12, fameux petit par 3 de l’Amen Corner, quand il vit l’Italien mettre sa balle dans l’eau alors que lui mettait sa balle au sec au milieu du green. Finau aussi voyait sa balle retrouver celle de Molinari au fond du lac. 1 par et 2 double bogeys plus tard et il n’avais plus qu’un coup de retard.

Au 15, même scénario pour l’italien qui après un mauvais drive, se recentra trop long  et se retrouva dans les spectateurs, balle posée sur de l’herbe écrasée. Sur son approche il avait la malchance de voir sa balle toucher une pomme de pin et finir sa balle une nouvelle fois au milieu de l’eau. Drop puis 2 putts pour double bogey alors que Tiger Woods assurait le birdie pour prendre définitivement la tête du tournoi.

Une merveille de fer 8 au 16 posée à 50 cm du trou lui assurait 2 coups d’avance sur son principal rival du moment, son compatriote Brooks Koepka qui jouait dans la partie devant lui.

Il ne lui restait plus qu’à assurer le par au 17 et même si Koepka finissait avec un birdie au 18, il avait un matelas suffisant pour se permettre un bogey sur le dernier trou ce qu’il fit par la faute d’un coup de bois 3 au départ trop assuré qui finit à droite en bordure du rough, ne lui permettant pas d’aller chercher le green en 2. une approche et 2 putts plus tard, Tiger Woods pouvait lever les bras et laisser éclater sa joie, devant la foule en délire et sous les yeux de sa maman Kutilda et de ses enfants qui le voyaient gagner un majeur pour la 1ère fois.

Je vous propose de revivre ces derniers instants ainsi que la remise de la veste verte dans la petite vidéo ci dessous (désolé pour l’image qui bouge mais c’est pas facile avec un smartphone à bout de bras).




Francesco Molinari, 1er Italien Majeur

L’Italien Francesco Molinari a remporté dimanche le British Open sur le parcours de Carnoustie, devenant ainsi le 1er joueur Italien vainqueur d’un tournoi Majeur.

-8, c’est donc le score qu’il fallait faire pour remporter la Claret Jug sur un parcours brûlé et asséché par le soleil et le vent (il n’a plu que le vendredi matin). 8 birdies, aucun bogey, voilà la carte de score finale de Francesco Molinari. Il valide du même coup sa présence dans l’équipe européenne de Ryder Cup fin septembre au Golf National.

Les leaders au matin du dernier jour, Jordan Spieth, Kevin Kisner, Xander Schauffele, Kevin Chappell se sont tous écroulés dimanche.

Mais au delà de la victoire de Molinari, surnommé la Machina (la machine), le monde du golf a eu l’impression samedi et dimanche de revenir quelques années en arrière par la magie d’un seul homme : Tiger Woods.
Alors qu’il n’avait pas réussi à battre le parcours les 2 premiers jours en jouant square, il attaqua le samedi tambour battant, finissant à -5 et le dimanche il continua sur sa lancée au point à un moment d’être seul en tête du tournoi à -7. Et tout le monde se mit à rêver d’un 15ème Titre Majeur pour le Tigre. Malheureusement un mauvais coup de fer dans le rough suivi d’une mauvaise approche entraîna un double bogey suivi d’un bogey le firent redescendre au classement. Un dernier birdie suivi de 2 par et il finissait encore une fois dans le top 6 à -5.

Et maintenant tout le monde se met à rêver de voir Tiger Woods non pas seulement en tant que vice-capitaine de l’équipe amériaine de Ryder Cup, mais en tant que joueur de la prochaine Ryder Cup, grâce à une des 4 places d’invité dont dispose Jim Furick, le capitaine.