L’Open de France rétrogradé

La nouvelle est tombée hier 29 octobre 2018, l’Open de France perd son statut de Rolex Series et est déplacé en octobre à compter de 2019 (17-20/10). La faute au retrait du sponsor principal, HNA, et de ce fait, de la baisse de la dotation qui ne peux plus être de 7 millions d’€. Celle-ci tomberait à moins de 3 Millions d’€!!

Auparavant coincé entre l’US et le British Open fin juin, le plus vieil open continental va donc investir la tournée automnale européenne, devenant l’avant-dernier tournoi de la saison régulière. Seul bémol, il sera précédé de l’Italian Open, tournoi à 7 millions de dollars.

Lâché par son sponsor chinois HNA, l’ODF quitte lui officiellement le cercle des Rolex Series. Pas de nouveau sponsor-titre pour le tournoi français, qui se contentera d’un rôle de seconds couteaux (entre 2 et 4 millions d’euros de dotation) en attendant des jours meilleurs. Cette nouvelle date apparaît néanmoins plus clémente, compte tenu de la tranquillité de cette période (tournée asiatique sur le PGA Tour, pas de Grand Chelem à proximité).

Cela fait le bonheur du tournoi d’Abu Dhabi (16-19 janvier) qui prend la place de Rolex Series de l’Open de France.

Cette très mauvaise nouvelle doit faire se poser les bonnes questions aux dirigeants de la Fédération française de Golf. Pourquoi et comment en est-on arrivé là? Cette décision de l’European Tour prouve néanmoins que quoi qu’en disent nos dirigeants et certains journalistes, la France du golf ne compte pas dans le microcosme golfique. Aucun joueur de top niveau dans les 50 meilleurs mondiaux, le meilleur joueur actuel, Alexander Lévy, incapable de passer le moindre cut en Majeur (enfin, dans ceux où il arrive à être qualifié).

L’effet Ryder Cup est retombé comme un soufflet 1 mois tout juste après. Il n’y a aucun effet Ryder Cup en France et il n’y en aura jamais. Nous l’avons eue grâce à un Pascal Grizot, vice-président de la FF Golf exceptionnel et tenace. Mais quid des autres membres de la fédé? Où est le président?

Nous sommes en retard sur tous les autres pays européens en matière de formation de jeunes joueurs dès qu’ils passent pro. On gagne des tonnes de titres en amateurs, mais dès le passage professionnel, il n’y a plus personne. Seules les filles surnagent, surtout celles qui ont le courage d’aller jouer sur le LPGA aux Etats-Unis.

Tout cela est bien dommage pour l’image du golf français dans le monde. J’espère que nos dirigeants vont vite se mettre au boulot pour redresser la barre.




L’américaine Angela Stanford remporte son 1er Majeur à 40 ans

Angela Stanford a remporté dimanche l’Evian Championship, son premier titre majeur, à 40 ans. Elle est la première vainqueur américaine depuis que le tournoi est devenu Majeur. A noter que chaque année depuis 2013 un des 5 tournois majeurs a été remporté par une américaine.

Alors que tout le monde voyait l’autre américaine Amy Olson remporter elle aussi son premier Majeur, celle-ci craquait sur le 72ème trou en commettant un double bogey qui la reléguait à la 2ème place à -11 en compagnie de Austin Ernst, Mo Martin et Sei Young Kim la Coréenne.

Angela Stanford a déclaré une fois la victoire en poche :

Je ne comprends toujours pas vraiment ce qui s’est passé », a reconnu Stanford sans pouvoir retenir ses larmes. « Mais je suis vraiment heureuse », a-t-elle ajouté, soulagée et heureuse de gagner pour la première fois un tournoi du Grand Chelem après 18 ans de carrière chez les pros.

Le classement final :

1 Angela Stanford -12 72-64-68-68 – 272
T2 Austin Ernst -11 66-70-69-68 – 273
T2 Mo Martin -11 68-66-69-70 – 273
T2 Sei Young Kim -11 69-68-64-72 – 273
T2 Amy Olson -11 69-65-65-74 – 273

Résumé vidéo de cette dernière journée riche en émotions.




L’élite mondiale du golf féminin sera à Evian

Coup d’envoi, jeudi 13 septembre, de l’Evian Championship, 5e et dernier Majeur de golf au féminin. Un plateau composé des 120 plus grandes joueuses du monde pour un tournoi qui, à l’image de la saison, s’annonce particulièrement disputé. Qui pour succéder à Anna Nordqvist au palmarès de cette 25e édition ? Réponse dimanche 16 septembre.

A quelques jours du lancement du Majeur, le champ final des 120 joueuses de l’Evian Championship 2018, représentant 25 nations, est définitif, offrant la promesse d’un spectacle exceptionnel en clôture de la saison du Grand Chelem féminin. Avec une dotation portée à 3 850 000 $, la 2e plus importante cette année, le tournoi attire toute la hiérarchie internationale. Depuis plusieurs semaines, la lutte pour la couronne mondiale bat son plein entre la Coréenne Sung Hyun Park (24 ans) et la Thaïlandaise Ariya Jutanugarn (22 ans). Si Ariya a lancé les hostilités en s’octroyant la place de N°1 mondiale à l’issue de sa victoire lors de l’US Women’s Open, c’est la jeune Coréenne qui a repris l’avantage en ripostant avec, elle aussi, une victoire en Majeur, lors du KPMG Women’s PGA Championship. Les 2 joueuses comptent chacune 3 victoires en 2018, mais à l’Evian Championship, l’avantage semble aller à Sung Hyun Park, 2e à Evian en 2016, Ariya Jutanugarn ne terminant que 9e la même année.

Au rang des favorites, on compte aussi sur les Coréennes So Yeon Ryu et Inbee Park, championne olympique, et sur la star américaine Lexi Thompson, toutes les trois dans le Top 5 mondial, pour imprimer leur rythme. La Suédoise Anna Nordqvist, vainqueur de l’Evian Championship 2017, aura fort à faire pour conserver son titre. D’autant que cette lutte pour la victoire finale se double d’un autre enjeu : le Rolex Annika Major Award, trophée décerné à la championne des championnes qui signera la meilleure performance à l’issue de 5 Majeurs de l’année. La Suédoise Pernilla Lindberg (vainqueur de l’ANA Inspiration) et la jeune Anglaise Georgia Hall (vainqueur du Ricoh Women’s British Open – N°9 mondiale, 22 ans) sont également bien placées pour le trophée remporté l’an dernier par So Yeon Ryu.

La jeunesse de cette élite mondiale fait écho à la politique engagée par la direction du tournoi pour favoriser l’émergence des championnes de demain. Trois des wildcards sont attribués à des amateurs : la N°6 amateur mondiale, la Suissesse Albane Valenzuela (20 ans), l’Américaine Rachel Heck (16 ans), Rolex Girls Junior Player of the Year, plus jeune amateur à avoir passé le cut lors de l’US Women’s Open 2017 à l’âge de 15 ans et l’Américaine Alana Uriell (22 ans), élue par ses pairs lors de la dernière édition de l’Arnold Palmer Cup disputée en juillet à Evian. La 4e exemption a été accordée à la joueuse professionnelle Natalie Gulbis, championne Evian Masters 2007.

Quatre autres joueuses ont la chance d’entrer dans le champ via les épreuves de Qualifications : Astrid Vayson de Pradenne (Fra) et Karolin Lampert (Ger) au Jabra Ladies Open pour l’Europe, Hae-Ran Ryu (Kor) en Asie et Lauren Coughlin (USA) aux Etats-Unis.

Au total, il y a donc 4 Françaises dans le champ prestigieux de l’Evian Championship 2018 : Céline Boutier, Céline Herbin, Camille Chevalier et Astrid Vayson de Pradenne.

Premiers départs : 7h30 – du trou 1 et du trou 1




La France organisera les Mondiaux en 2022

Antony Scanlon, directeur exécutif de l’IGF, et Peter Dawson, président de l’IGF, ont chaleureusement félicité Jean Lou Charon, accompagné par Christophe Muniesa, directeur exécutif de la FFG, et par Estelle Richard, directrice de tournois.

Un nouveau grand événement golfique en France avant les Jeux 2024 !

La candidature présentée par Jean Lou Charon au cours de l’assemblée générale de l’IGF à Carton House a été entérinée par la Fédération internationale. Les championnats du monde par équipes dames et messieurs se dérouleront du 25 août au 4 septembre 2022 au Golf National et à St Nom-la-Bretèche.

Après la Ryder Cup et avant les jeux Olympiques, le président Jean Lou Charon et Pascal Grizot, le président du Comité de performance de la ffgolf, souhaitaient recevoir un autre événement planétaire.

Ils ont donc présenté la candidature de la France à l’organisation des 30es championnats du monde par équipes dames et 33es messieurs de 2022, ceux de 2020 ayant été attribué il y a deux ans à Hong Kong.

Dans une courte allocution devant les représentants des différentes fédérations représentées à Carton House, Jean Lou Charon a présenté les principales motivations ayant conduit la Fédération française de Golf à se porter candidate : «Accueillir les grands événements sportifs est dans l’ADN de la France, a déclaré le président français. LFrance est très fière de se voir confier le WATC en 2022. Cette compétition, l’une des plus célèbres et légendaires au monde, sera à la fois un levier fantastique et un événement rassembleur pour tous les acteurs impliqués dans le développement du golf. L’engagement de la Fédération française de Golf est total. Paris, Versailles, Saint-Nom-la-Bretèche Golf Club, le Golf National, et la ferveur du grand public, ainsi que celle des 800 000 golfeurs français, tous sont désireux de partager leur enthousiasme avec les délégations nationales du monde entier.»

La dernière fois que la France avait été l’hôte des championnats du monde par équipes remonte à 1994, une épreuve à laquelle avait participé un certain Tiger Woods sur les parcours du Golf National et de La Boulie. Elle avait également reçu l’édition inaugurale du Trophée Espirito Santo en 1964 au Golf de Saint-Germain où avait triomphé l’équipe de France dames emmenée par Lally Segard.

Dans quatre ans, le tournoi se déroulera, une nouvelle fois sur celui du Golf National mais, le second golf sera celui de Saint-Nom-la-Bretèche.

Source : FF Golf




Team Europe, les 4 invités sont connus

Thomas Björn le capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup a dévoilé cet après-midi à 15h le nom des 4 joueurs invités qui viennent compléter l’équipe.

Ces 4 joueurs sont : 

  • Paul Casey
  • Sergio Garcia
  • Ian Poulter
  • Henrik Stenson

Thomas Björn a donc privilégié l’expérience à la jeunesse pour tenter de contrer une équipe américaine impressionnante.




Tiger Woods sera à Paris comme joueur

L’équipe américaine de Ryder Cup commence à prendre forme. Le Capitaine Jim Furyck a annoncé hier les 3 premiers invités (Captain’s picks) qui complètent les 8 sélectionnés d’office.

Il s’agit de Phil Mickelson, de Bryson Dechambeau et de …… Tiger Woods.

Pour Woods, c’est l’aboutissement d’un retour qui a commencé en janvier après une quatrième opération au bas du dos. Pour Mickelson, bien plus que de battre un record en disputant sa 12e Ryder Cup, le joueur de 48 ans obtient ce qu’il croit être sa dernière chance de gagner ce trophée en or.

Le capitaine américain Jim Furyk les a ajoutés à son équipe lundi soir en tant que sélections de wild-card, avec Bryson DeChambeau, l’actuel FedExCup No. 1.

Woods (FedExCup No. 25) a accepté d’être vice-capitaine à la fin du mois de février. Il s’est fixé comme objectif d’être à Paris du 28 au 30 septembre en tant que joueur.

« C’est incroyable, c’est vraiment le cas de regarder le début de l’année et d’avoir atteint un objectif comme celui-là », a déclaré Woods. « Faire partie de cette équipe, et maintenant être un joueur, c’est juste … plus que spécial. »

Mickelson (FedExCup No. 9) s’est qualifié pour chaque équipe depuis 1995, une série qui s’est terminée cette année en terminant 10ème du classement. Sa 12e apparition bat le record de Ryder Cup détenu par Nick Faldo. Mickelson a fait toutes les équipes de la Coupe des Présidents et de la Ryder Cup depuis 1994.

Mickelson a participé à trois équipes gagnantes de la Ryder Cup – à Brookline en 1999, à Valhalla en 2008 et à Hazeltine il ya deux ans. Sa dernière fois à l’étranger était à Gleneagles, où il a tristement célèbre une conférence de presse perdante en interrogeant le capitaine Tom Watson et la direction prise par la PGA of America face à l’équipe américaine.

Cela a conduit à des changements radicaux dans la structure américaine, principalement en donnant aux joueurs une voix plus forte.

« C’est probablement ma dernière chance de me rendre en Europe et de faire partie d’une équipe américaine gagnante en Europe. Nous ne l’avons pas fait en 25 ans », a déclaré Mickelson. « Je me suis engagé cette année dans un engagement et un parcours solides pour entrer dans l’équipe. J’ai pris un bon départ cette année. C’est une très bonne année et même si je crains de ne pas réussir à marquer des points, C’est formidable de faire partie de cette équipe et de servir cette équipe de toutes les manières possibles.  »

Furyk a encore un autre choix de capitaine qu’il annoncera lundi après le championnat BMW, et ce ne sera peut-être pas aussi simple que celui-ci.

« Pas que ce fut une décision facile », a déclaré Furyk avec un sourire. « Mais cela aurait pu être beaucoup plus difficile. »

Woods et Mickelson étaient des choix logiques. Woods a brièvement pris la tête dimanche dans l’Open Championship jusqu’à ce qu’il termine à la sixième place, et il a réussi une dernière série de 64 victoires en carrière pour terminer deuxième du Championnat de la PGA. Mickelson a remporté un autre championnat mondial de golf en mars, même s’il n’a pas sérieusement disputé de victoire depuis.

DeChambeau a manqué de justesse l’une des huit places en manquant la coupe du championnat de la PGA et le Californien de 24 ans savait qu’il devait montrer une certaine forme à Furyk dans les trois semaines précédant l’annonce des choix.

Il a remporté le premier événement FedExCup Playoffs – THE NORTHERN TRUST – par quatre coups. Il a remporté le prochain tournoi FedExCup Playoffs – le Dell Technologies Championship – en deux coups.

« Je voulais tellement faire partie de cette expérience que j’ai travaillé deux fois plus fort », a déclaré DeChambeau. « Et ça a montré, et ça a payé. »

Tony Finau est considéré comme le principal candidat pour la 12ème et dernière place. Furyk l’a invité dans le cadre d’un petit groupe qui a joué au Golf National le week-end précédent l’Open. Finau a égalé un record du Championnat de la PGA avec 10 birdies au deuxième tour en jouant avec Furyk.

Pendant les séries éliminatoires de FedExCup, il a été finaliste lors d’une épreuve et a terminé quatrième à l’autre.

Le capitaine européen Thomas Bjorn annonce ses sélections de wild-card mercredi, avec Henrik Stenson, Ian Poulter et Paul Casey parmi les choix probables. Reste à savoir si l’ancien champion des Masters Sergio Garcia, qui n’a pas réussi à se qualifier pour les éliminatoires de FedExCup, obtient un clin d’œil.

Les huit Américains qui se sont qualifiés étaient Brooks Koepka, Dustin Johnson, Jordan Spieth, Justin Thomas, Rickie Fowler, Bubba Watson, Webb Simpson et Patrick Reed. Jetez dans Woods et Mickelson, et cela donne à l’équipe américaine un alignement qui a combiné pour 31 majeures.

Cela ne veut pas dire autant dans les quatuors et les quatre balles, sur un parcours européen avant le chant et le chant des fans européens.

« Nous nous dirigeons vers le sol étranger », a déclaré Furyk. « Ce sera une foule intéressante. Ils sont bruyants, j’ai beaucoup de respect pour eux et nous recherchons des joueurs qui pensaient pouvoir gérer cette situation et qui prospéreraient, aimer le défi. Et nommer ces trois joueurs, c’est ce que nous avons fait.  »

Woods ne sera plus un vice-capitaine, même si Furyk a déclaré qu’il continuerait à s’appuyer sur ses conseils. Woods était un assistant à Hazeltine et à la Coupe des Présidents l’automne dernier à Liberty National sur une route américaine.

Furyk a choisi l’ancien numéro 1 mondial David Duval pour remplacer Woods. Furyk a également déclaré que Zach Johnson et Matt Kuchar compléteraient sa gamme de vice-capitaines, rejoignant Davis Love III et Steve Stricker.




Histoire de la Ryder Cup, compétition légendaire (2)

Suite de l’histoire de la Ryder Cup.

Avant que ne se joue du 28 au 30 septembre prochain au Golf National la Ryder Cup, revenons un peu sur son histoire, et ce qui en fait le 4ème évènement le plus médiatisé au monde après les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde de football et le Tour de France.

2. L’évolution mondiale

Un format particulier et indémodable

Au fil du temps, la Ryder Cup s’est ouverte au monde. Jusqu’en 1971, les matches se déroulaient uniquement entre l’équipe des États-Unis et l’équipe de Grande-Bretagne. En 1973, l’équipe britannique associe des Irlandais. Il faut attendre 1979 pour que l’ensemble des golfeurs européens puissent intégrer la formation. Une manière de rendre l’épreuve plus compétitive. L’édition 2001, qui devait avoir lieu après les événements du 11 septembre, oblige les organisateurs à reporter l’événement d’une année. Depuis cette date, la compétition, qui avait lieu historiquement les années impaires, se déroule les années paires.

Si la compétition a évolué, la formule elle n’a guère changé. Pendant trois jours, du vendredi au dimanche, les douze meilleurs golfeurs de chaque camp s’affrontent avec pour seul objectif de soulever le précieux sésame. Les deux premières journées sont consacrées aux matches en duos, avec une session de quatre matches en foursome (les deux joueurs, habillé d’une même tenue sans sponsor, jouent alternativement la même balle) et en fourball (chaque joueur joue sa propre balle). La dernière journée est réservée aux 12 matches en simple. La première équipe à atteindre le score de 14 points et demi est déclarée gagnante. Chaque duel rapporte un point au vainqueur, un demi-point pour chaque joueur en cas d’égalité. Si la Ryder Cup se termine à égalité 14-14, c’est l’équipe tenante du titre – les États-Unis en 2016 – qui repart avec le trophée.

Une disette américaine en Europe

Elles sont loin les années où la Ryder Cup était la propriété exclusive des États-Unis. Après un long passage à vide, l’équipe européenne a retrouvé des couleurs au début des années 90 avant de faire main basse sur le trophée à l’aube du XXIe siècle. Cela s’est traduit par une première série de victoires en 2002, 2004 et 2006 puis une nouvelle série en 2010, 2012 et 2014. Une domination encore plus flagrante sur le Vieux Continent. Pour voir une victoire américaine sur le sol européen, il faut remonter à 1993 au Belfry de Wishaw, au Royaume-Uni. Une hégémonie que les États-Unis entendent bien mettre à mal cette année sur les greens tricolores.

Source : LCI




Histoire de la Ryder Cup, compétition légendaire (1)

Avant que ne se joue du 28 au 30 septembre prochain au Golf National la 42ème Ryder Cup, revenons un peu sur son histoire, et ce qui en fait le 4ème évènement le plus médiatisé au monde après les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde de football et le Tour de France.

1. La Génèse

La Ryder Cup est au golf ce que la Coupe du monde est au football. C’est simple, il n’existe rien de comparable pour les amoureux de la petite balle blanche. Avec le Mondial de football, les Jeux olympiques et le Tour de France, la compétition, fondée par Samuel Ryder en 1927, fait figure de monument dans le paysage sportif. Tous les deux ans, chaque édition mobilise plus de 250.000 spectateurs et 750 millions de téléspectateurs à travers la planète. Ce qui en fait l’un des événements les plus regardés au monde. Du 28 au 30 septembre, fait exceptionnel, la Ryder Cup se jouera en France, à Saint-Quentin-en-Yvelines, en Île-de-France.

Du vendredi au dimanche, le Golf national, l’écrin de la Fédération française de golf où se joue chaque année l’Open de France, va accueillir pour la première fois cet événement démesuré et sans pareil. La 42e édition de l’épreuve-phare du golf va mettre aux prises les 24 meilleurs joueurs d’Europe et des États-Unis, repartis en deux équipes de 12 golfeurs. À quelques jours des premiers coups de clubs, LCI revient sur l’histoire de cette compétition hors norme.

Samuel Ryder, le mécène du golf

La Ryder Cup trouve son origine dans la passion d’un homme, philanthrope dans l’âme, Samuel Ryder. Né en 1858, cet Anglais est le précurseur de la vente par correspondance. Fan de cricket qu’il pratique avec assiduité, l’entrepreneur âgé de 50 ans se tourne vers une autre activité en plein air, le golf, pour des raisons médicales. Le sujet de sa Majesté, désireux de perfectionner sa technique, engage un joueur professionnel, Abe Mitchell, qui lui donne des leçons privées. À son contact, il découvre la vie des golfeurs de l’époque, mal payés et peu considérés. Pour la suite, il fera du développement de la discipline une obsession permanente.

En 1926, le promoteur Ryder met sur pied un match d’exhibition entre deux équipes professionnelles, une formation américaine et une autre britannique, sur le parcours du Wenworth Club au Royaume-Uni. Mais en raison d’une grève générale, la moitié des Américains ne peuvent pas se rendre sur le lieu-dit. Les fidèles de l’Oncle Sam se présent tout de même sur le green avec une équipe loin d’être au niveau. Sans grande surprise, les États-Unis s’inclinent lourdement. À la demande de l’Association américaine des golfeurs professionnels (PGA), l’édition 1926 est finalement jugée caduque et n’est pas prise en compte.

Emballé par ce coup d’essai, Samuel Ryder rêve de démocratiser l’événement qu’il a aidé à créer. Il fait réaliser un trophée en or par Mappin and Webb, estimé à 300 livres qu’il prévoit de remettre aux vainqueurs l’année suivante. Il s’agit d’une coupe de 14 carats à la forme fine et singulière, surmontée de la figure d’un golfeur dont la silhouette est fortement inspirée d’Abe Mitchell, le professeur de golf de l’homme d’affaires anglais. En 1927, trop malade pour voyager, il ne peut assister à la première édition de la Ryder Cup, joué aux États-Unis, au Worcester Country Club. Il va patienter jusqu’en 1929 pour voir de ses propre yeux ce qu’il a accompli.

(… A suivre)

Source : LCI